F E D E R I C O
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Né au premier quart du XIX siècle à Orihuela, cité qui vit
naitre le poète Miguel Hernandez, ce guitariste dont le cri
de guerre était : "Je suis le Paganini de la guitare" , batailla
dans les salons huppés du vieux Paris.
Sa popularité fut immense. Celui que Victor Hugo vint à
nommer "Le Cid de la guitare", possédait, dit on, des pouvoirs de fascination aussi intenses que le "diable du violon", Paganini, auquel il se comparait.
Disciple de Fernando Sor, Huerta disait volontiers que Sor
était le seul guitariste qui lui était supérieur.
En 1862 Huerta ajouta à son programme le " favorito jaleo dedicado
a Lola Montes" ou Bolero qu'il dédia au comte Sanzillon.
A ce propos l'écrivain espagnol Pio Baroja rapporta une bien curieuse
anecdote dans sa Crónica escandalosa:
Lors d'un repas, le guitariste Trinidad Huerta avait interprété un bolero.
Lola Montes, comtesse de Landsfeld et favorite du roi Louis de
Bavière écouta avec enthousiasme le bolero et lui dit:
- Huerta, vous devez me dédier ce bolero.
- C'est que je l'ai déjà promis à la Cerrito*, répondit il.
Lola, furieuse, prit un couteau sur la table et se lança sur le guitariste.
Ce n'est qu'après qu'on l'eut désarmée, que Huerta, tranquilisé, lui
promit d'ajouter le nom de Lola à son titre.
*La Cerrito était une autre danseuse d'opéra.
DIVERTIMENTO N° 4 BRILLANTE
HABANERA
Fernando Espi